dimanche 28 février 2016

Raoul: les particularités du "c" et du "g"

Objectif(s):
- Différencier les contextes où le "c" fait un son doux ("sssss") ou un son dur ("kkkk").
- Différencier les contextes où le "g" fait un son doux ("jjjjj") ou un son dur ("gguu").


Laissez-moi d'abord vous présenter mon ami Raoul:
Maintenant que l'enfant a constaté par lui-même que l'histoire de la marionnette est véridique, il faut lui apprendre à utiliser la procédure de lecture des mots contenant un "c" ou un "g" qui y est rattachée. Ainsi, on lui présente la feuille de stratégie (annexe 1) et la lit avec lui. À la suite de cette lecture, il est important de faire un modelage de cette stratégie, c'est à dire de faire devant l'enfant et à voix haute les étapes de la stratégie dans une situation concrète. C'est ensuite au tour du jeune de la mettre en application avec le mot "camion", par exemple, en le guidant dans cette mise en pratique. On écrit le mot "camion", puis lit chacune des étapes de la stratégie au jeune en l'invitant à effectuer l'étape qui a été lue. Après chaque étape, on l'invite à faire un crochet sur sa feuille pour indiquer que l'étape à bel et bien été effectuée. Lorsque le processus est terminé, on reprend avec des mots différents, tels que "gilet", "clé", "goutte", "citron", "pouce", etc.
Quand il est habile à utiliser la stratégie, on lui remet une feuille pour qu'il s'exerce de manière autonome (annexe 2). On lui explique la consigne, soit qu'il doit classer les mots dans le tableau en plaçant ceux qui contiennent un "c" doux dans l'espace prévu à cet effet et qu'il doit indiquer les mots qui contiennent un "c" dur dans l'espace prévu pour cela. On fait reformuler la consigne à l'enfant et lui explique à nouveau, au besoin.  Lorsqu'il a terminé sa feuille d'exercice, on la corrige ensemble en effectuant chacune des étapes de la stratégie au tableau.
On invite finalement le jeune à réutiliser cette stratégie lorsqu'il lire des mots et des phrases qui contiennent un "c" ou un "g".


Raoul est un garçon, présenté à l'enfant à l'aide d'une marionnette, qui est en colère puisqu'il se chicane avec les "c" et les "g". Ainsi, à chaque fois qu'une lettre du prénom "Raoul" se trouve immédiatement après le "c" et le "g", cette dernière lettre se fâche et produit sons dur. 

*La marionnette est très importante puisqu'elle crée un impact visuel chez le jeune, qui sera alors plus enclin à ce souvenir de ce "truc" lorsqu'il sera utile pour lui de l'utiliser.

Après avoir raconté cette courte mise en contexte à l'enfant, on valide avec lui ce que Raoul affirme:
On écrit une syllabe avec la lettre "c" devant le "r", puis de devant le "a", et ainsi de suite pour toutes les lettres du nom Raoul et on demande à l'enfant de nous dire le sons de chacune de ces syllabes, qui produiront toutes un sons dur. Puis, nous reprenons l'exercice avec la lettre "g". Ensuite, pour confirmer à l'élève que le "c" et le "g" crées un son dur seulement quand elles sont jumelées avec le les lettres du prénom de Raoul , on écrit une syllabe avec la lettre "c" devant le "y", puis le "i" et le "e", et on demande au jeune de nous dire encore une fois le sons de chacune de ces syllabes, qui produiront un son doux. Puis, nous reprenons l'exercice avec la lettre "g".





Annexe 1




Annexe 2






vendredi 12 février 2016

La confusion des sons; le « b » et le « d »

Objectifs :
Différencier la lettre « b » et la lettre « d »

La proximité visuelle du « b » et du « d » entraîne la confusion de leur son respectif pour un bon nombre d'élèves. Pour remédier à cette difficulté, différencier ces deux lettres par des gestes différents auxquels l'enfant peut se référer en tout temps est une solution qui a fait ses preuves. C'est donc cette stratégie qui est présentée dans cet article. Évidemment, le concept peut être appliqué à d'autres lettres sujettes à la confusion visuelle, tels que le « p » et le « q ».

Étape 1 : Enseigner et pratiquer le geste du « b » et celui du « d » illustré sur cette image

Étape 2 : Utiliser la technique précédente pour repérer les « b » et les « d » puis leur ajouter un élément pour les différencier visuellement, tel que demandé dans la consigne de l'exercice ci-dessous


Étape 3 : Découper les images puis les prononcer à voix haute pour les coller dans le tableau dans la colonne qui correspond à la lettre qu'ils contiennent.











Bien entendu, il existe beaucoup d'activités touchant à ce type de difficulté. L'important, c'est de varier leur style pour permettre à l'enfant de faire un transfert de ses apprentissages dans un maximum de contextes différents. Maintenant, à vous de jouer!





mardi 2 février 2016

Activité de la rentrée: Le village des minions

Objectif(s) spécifique(s):
- Connaître le nom de chaque élève et leurs intérêts respectifs
- Créer un climat de groupe


Dans le but de connaître le nom de chaque élève et leurs intérêts respectifs, l'enseignant les invite, lors de la première journée de classe, à créer un minion qui les représente. Pour la première partie de l'activité, les jeunes choisissent un canevas de petite créature jaune parmi ceux proposés et reçoivent une étiquette autocollante sur laquelle ils inscrivent leur nom, tel que présenté à l'annexe 1. Ces modèles ont la forme de cartes de voeux pour permettre aux l'élèves d'écrire à l'intérieur. Après avoir apposé l'étiquette sur la salopette de leur minion, les élèves sont prêts à commencer l'activité animée par l'enseignant. Ce dernier doit leur poser des questions en lien avec leurs intérêts personnels, tels que leur sport ou leur animal préféré, leurs projets ou leur métier futur. Ces informations lui serviront tout au long de l'année puisqu'il pourra reprendre ces éléments pour intéresser les jeunes aux activités pédagogiques réalisées en classe. Si l'ensemble du groupe aime les chiens, par exemple, il serait pertinent de proposer à ses membres un texte sur ce sujet lors d'un exercice de compréhension en lecture. Ils seraient sans doute plus motivés à accomplir la tâche. Autrement-dit, développer la motivation intrinsèque des élèves est certes plus simple lorsque l'on connaît leurs intérêts. Finalement, lorsqu'ils ont répondu aux questions de l'enseignant et qu'ils ont inscrit leurs réponses à l'intérieur de leur minion, ils ont la possibilité de le colorier. C'est la dernière étape de la personnalisation de leur petit bonhomme jaune. Un exemple de ce à quoi peut ressembler le résultat final est présenté à l'annexe 2. Idéalement, même si les réponses aux questions sont personnelles, cette activité devrait être l'occasion pour les jeunes d'entrer en contact avec leurs camarades.
La seconde partie de l'atelier vise à créer un bon climat au sein du groupe d'élèves. Elle sert à prévenir, entre autre, les problèmes de comportement et la mauvaise communication entre les membres de la classe, y compris l'enseignant. Lors de celle-ci, le groupe-classe doit créer, toujours avec l'aide de l'enseignant, les règles qui régiront leur classe, soit le village des minions. Celles-ci doivent évidemment concorder avec le code de vie appliqué par l'établissement scolaire, c'est pourquoi l'enseignant joue un rôle de médiateur durant l'activité. Il en profite d'ailleurs pour inclure ses attentes aux règles établies par les jeunes. En prenant ainsi part au processus décisionnel, les élèves comprennent mieux les règlements et leurs fondements. Ils sont donc moins enclins à les contester au cours de l'année scolaire. C'est le premier avantage d'établir un tel climat démocratique. Pour mieux les intégrer dans leur quotidien, un modèle du village et de ses règlements est affiché dans la classe. Les enfants ont ainsi un visuel à lequel se référer en permanence. Ils doivent se sentir inclus dans le processus de décision des règlements pour être en parfait accord avec le code de vie qui en résulte. D'ailleurs, si certaines règles s'appliquent seulement pour un aspect ou à un endroit précis de l'école, elles peuvent être positionnées en conséquent dans le village, puisque les zones sont divisées. Par exemple, le règlement entourant les déplacements des élèves peut être placé sur le chemin du village reliant la cours d'école et la classe. Aussi, les endroits représentés dans le village peuvent facilement être adaptés selon les préférences de l'enseignant, qui peut y inclure des éléments extérieurs au milieu scolaire, tels qu'une animalerie, une patinoire ou un restaurant. L'important est d'intéresser les élèves aux activités d'apprentissage pour développer leur envie d'apprendre. Au final, les jeunes auront le sentiment d'être en contrôle de leur cheminement scolaire et auront confiance en leurs pairs ainsi qu'en leur enseignant.
La dernière partie de l'activité consiste à intégrer les minions dans le village. Chaque élèves doit placer son personnage à l'endroit qu'il préfère parmi les zones qui le composent. Il doit ensuite justifier ce choix devant ses camarades en racontant une anecdote en lien avec celui-ci, par exemple. Cette partie est une intégration imagée de chaque enfant parmi les autres, ce qui concrétise la notion de groupe. C'est d'ailleurs une occasion supplémentaire pour ses membres d'apprendre à se connaître et de se découvrir des intérêts communs puisque ceux qui place leur bonhomme au même endroit ont certainement une attirance pour un même sujet. Il s'agit également de bonnes références pour l'enseignant qui souhaite orienter ses projets scolaires vers les préférences de ses élèves. En poussant un peu plus loin cette idée, il est même possible de rejoindre le concept d'apprentissage par les pairs. Les élèves qui ont choisi de placer leur minion à la patinoire, par exemple, ont sans doute plus de connaissances sur les sujets connexes à ce lieux que ceux qui ont choisi l'animalerie. Ainsi, si une activité d'apprentissage a pour thématique un des sujets connexes à la patinoire, ces élèves pourront partager leurs connaissances supplémentaires avec les autres, ce qui peut s'avérer très valorisant. En variant les thèmes des activités, l'enseignant donne l'occasion à tous ses élèves de démontrer leurs savoirs particuliers à leurs pairs.


 En somme, l'atelier est un dérivé de réseau de concepts joints aux récits des schtroumpfs, des petites créatures bleues se différenciant par leur personnalité et vivant dans un village de champignons aménagés en maisons. La présence du réseau de concepts se traduit par les questions portant sur les intérêts personnels à lesquelles les élèves doivent répondre, alors que les récits des schtroumpfs sont présents dans la création de bonhommes personnalisés et dans la conception d'un village des minions (très similaire au village des schtroumpfs). Par ailleurs, ces trois activités s'adressent principalement à des jeunes de niveau primaire. Elles peuvent être adaptées de manière à être réalisées par des enfants au préscolaire, en utilisant le dessin plutôt que l'écriture pour compléter les minions, par exemple. De plus, les parties deux et trois sont applicables uniquement en début d'année scolaire, lorsque l'enseignant souhaite mettre en place sa gestion de classe démocratique, c'est-à-dire les règlements à respecter, et planifier des activités d'apprentissage personnalisées. Ainsi, la première partie est plus malléable puisqu'elle peut être utilisée seule, ce qui nécessite une plus courte période de temps. C'est une excellente façon d'entrer en contact avec des jeunes pour la première fois. Ils sentent l'intérêt que l'enseignant porte envers eux et, si ce dernier leur présente son modèle personnalisé de l'activité, soit son propre minion, ils développent eux-mêmes une curiosité pour celui-ci, qu'ils apprennent à connaître à travers cet atelier. 
Annexe 1







Annexe 2