Objectif(s) spécifique(s):
- Connaître le nom de chaque élève et leurs intérêts respectifs
- Créer un climat de groupe
Dans
le but de connaître le nom de chaque élève et leurs intérêts
respectifs, l'enseignant les invite, lors de la première journée de
classe, à créer un minion qui les représente. Pour la première
partie de l'activité, les jeunes choisissent un canevas de petite
créature jaune parmi ceux proposés et reçoivent une étiquette
autocollante sur laquelle ils inscrivent leur nom, tel que présenté
à l'annexe 1. Ces modèles ont la forme de cartes de voeux pour
permettre aux l'élèves d'écrire à l'intérieur. Après avoir
apposé l'étiquette sur la salopette de leur minion, les élèves
sont prêts à commencer l'activité animée par l'enseignant. Ce
dernier doit leur poser des questions en lien avec leurs intérêts
personnels, tels que leur sport ou leur animal préféré, leurs
projets ou leur métier futur. Ces informations lui serviront tout au
long de l'année puisqu'il pourra reprendre ces éléments pour
intéresser les jeunes aux activités pédagogiques réalisées en
classe. Si l'ensemble du groupe aime les chiens, par exemple, il
serait pertinent de proposer à ses membres un texte sur ce sujet
lors d'un exercice de compréhension en lecture. Ils seraient sans
doute plus motivés à accomplir la tâche. Autrement-dit, développer
la motivation intrinsèque des élèves est certes plus simple
lorsque l'on connaît leurs intérêts. Finalement, lorsqu'ils ont
répondu aux questions de l'enseignant et qu'ils ont inscrit leurs
réponses à l'intérieur de leur minion, ils ont la possibilité de
le colorier. C'est la dernière étape de la personnalisation de leur
petit bonhomme jaune. Un exemple de ce à quoi peut ressembler le
résultat final est présenté à l'annexe 2. Idéalement, même si
les réponses aux questions sont personnelles, cette activité
devrait être l'occasion pour les jeunes d'entrer en contact avec
leurs camarades.
La seconde partie de
l'atelier vise à créer un bon climat au sein du groupe d'élèves.
Elle sert à prévenir, entre autre, les problèmes de comportement
et la mauvaise communication entre les membres de la classe, y
compris l'enseignant. Lors de celle-ci, le groupe-classe doit créer,
toujours avec l'aide de l'enseignant, les règles qui régiront leur
classe, soit le village des minions. Celles-ci doivent évidemment
concorder avec le code de vie appliqué par l'établissement
scolaire, c'est pourquoi l'enseignant joue un rôle de médiateur
durant l'activité. Il en profite d'ailleurs pour inclure ses
attentes aux règles établies par les jeunes. En prenant ainsi part
au processus décisionnel, les élèves comprennent mieux les
règlements et leurs fondements. Ils sont donc moins enclins à les
contester au cours de l'année scolaire. C'est le premier avantage
d'établir un tel climat démocratique. Pour mieux les intégrer dans
leur quotidien, un modèle du village et de ses règlements est
affiché dans la classe. Les enfants ont ainsi un visuel à lequel se
référer en permanence. Ils doivent se sentir inclus dans le
processus de décision des règlements pour être en parfait accord
avec le code de vie qui en résulte. D'ailleurs, si certaines règles
s'appliquent seulement pour un aspect ou à un endroit précis de
l'école, elles peuvent être positionnées en conséquent dans le
village, puisque les zones sont divisées. Par exemple, le règlement
entourant les déplacements des élèves peut être placé sur le
chemin du village reliant la cours d'école et la classe. Aussi, les
endroits représentés dans le village peuvent facilement être
adaptés selon les préférences de l'enseignant, qui peut y inclure
des éléments extérieurs au milieu scolaire, tels qu'une
animalerie, une patinoire ou un restaurant. L'important est
d'intéresser les élèves aux activités d'apprentissage pour
développer leur envie d'apprendre. Au final, les jeunes auront le
sentiment d'être en contrôle de leur cheminement scolaire et auront
confiance en leurs pairs ainsi qu'en leur enseignant.
La dernière partie de
l'activité consiste à intégrer les minions dans le village. Chaque
élèves doit placer son personnage à l'endroit qu'il préfère
parmi les zones qui le composent. Il doit ensuite justifier ce choix
devant ses camarades en racontant une anecdote en lien avec celui-ci,
par exemple. Cette partie est une intégration imagée de chaque
enfant parmi les autres, ce qui concrétise la notion de groupe.
C'est d'ailleurs une occasion supplémentaire pour ses membres
d'apprendre à se connaître et de se découvrir des intérêts
communs puisque ceux qui place leur bonhomme au même endroit ont
certainement une attirance pour un même sujet. Il s'agit également
de bonnes références pour l'enseignant qui souhaite orienter ses
projets scolaires vers les préférences de ses élèves. En poussant
un peu plus loin cette idée, il est même possible de rejoindre le
concept d'apprentissage par les pairs. Les élèves qui ont choisi de
placer leur minion à la patinoire, par exemple, ont sans doute plus
de connaissances sur les sujets connexes à ce lieux que ceux qui ont
choisi l'animalerie. Ainsi, si une activité d'apprentissage a pour
thématique un des sujets connexes à la patinoire, ces élèves
pourront partager leurs connaissances supplémentaires avec les
autres, ce qui peut s'avérer très valorisant. En variant les thèmes
des activités, l'enseignant donne l'occasion à tous ses élèves de
démontrer leurs savoirs particuliers à leurs pairs.
En somme, l'atelier est un
dérivé de réseau de concepts joints aux récits des schtroumpfs,
des petites créatures bleues se différenciant par leur personnalité
et vivant dans un village de champignons aménagés en maisons. La
présence du réseau de concepts se traduit par les questions portant
sur les intérêts personnels à lesquelles les élèves doivent
répondre, alors que les récits des schtroumpfs sont présents dans
la création de bonhommes personnalisés et dans la conception d'un
village des minions (très similaire au village des schtroumpfs). Par
ailleurs, ces trois activités s'adressent principalement à des
jeunes de niveau primaire. Elles peuvent être adaptées de manière
à être réalisées par des enfants au préscolaire, en utilisant le
dessin plutôt que l'écriture pour compléter les minions, par
exemple. De plus, les parties deux et trois sont applicables
uniquement en début d'année scolaire, lorsque l'enseignant souhaite
mettre en place sa gestion de classe démocratique, c'est-à-dire les
règlements à respecter, et planifier des activités d'apprentissage
personnalisées. Ainsi, la première partie est plus malléable
puisqu'elle peut être utilisée seule, ce qui nécessite une plus
courte période de temps. C'est une excellente façon d'entrer en
contact avec des jeunes pour la première fois. Ils sentent l'intérêt
que l'enseignant porte envers eux et, si ce dernier leur présente
son modèle personnalisé de l'activité, soit son propre minion, ils
développent eux-mêmes une curiosité pour celui-ci, qu'ils
apprennent à connaître à travers cet atelier.
Annexe 1
Annexe 2