dimanche 17 avril 2016

Le classement des fuseaux

Objectifs :
- Associer une quantité à un symbole mathématique
- Dénombrer et regrouper de petites quantités
- Apprendre à s'autocorriger

À partir du moment où un enfant reconnaît les chiffres de 0 à 9, il est possible d'entreprendre avec lui la réalisation de cette activité. Pour s'y faire, vous aurez besoin de deux plateaux de classement Montessori semblables à ceux présentés à l'annexe 1 ainsi que quarante-cinq fuseaux, qui sont en fait des bâtonnets de bois. Pour débuter l'activité, l'enseignant explique au jeune qu'il devra insérer la bonne quantité de fuseaux dans les compartiments numérotés. Il fait alors un modelage de la tâche que l'enfant aura à accomplir. L'enseignant lit alors le chiffre inscrit sur le premier compartiment, soit le zéro, et n'y dépose aucun fuseaux. Il lit ensuite le chiffre inscrit sur le deuxième compartiment, soit le un, et y dépose un fuseaux. Il fait ce procédé pour tous les chiffres des deux plateaux en prenant soin de compter les fuseaux à voix haute lorsqu'il les dépose des les compartiments. Un tel dénombrement permet d'associer un nombre de fuseaux précis au chiffre qu'il représente. Lorsqu'il a complété la tâche, il ne reste plus de fuseaux en dehors des compartiments. L'enseignant précise à l'enfant que c'est de cette façon qu'il sait n'avoir fait aucune erreur au cours de l'activité, puisque s'il lui reste des fuseaux, c'est qu'il a omis d'en mettre dans certains compartiments, et que s'il lui en manque, c'est qu'il en a mis de trop.

C'est maintenant au tour du jeune de réaliser l'activité. L'enseignant lui remet donc la pile de fuseaux pour qu'il les insère dans les compartiments. Pendant qu'il s'active à la tâche, l'adulte l'observe, mais n'intervient pas si le jeune se trompe. Tel que mentionné ci-haut, l'activité est fait de manière à ce que l'enfant constate par lui-même qu'il a fait une erreur. En effet, lorsqu'il a terminé, il ne doit pas lui rester de fuseaux et il doit en avoir la bonne quantité dans chaque compartiment. S'il n'arrive pas à ce résultat, l'enseignant demande au jeune de vérifier son travail et d'y apporter les correctifs nécessaires, en reprenant l'activité du début au besoin. L'enfant changera sans doute sa méthode de travail de lui-même après avoir constaté son erreur, parfois après l'avoir fait à quelques reprises, c'est pourquoi il faut le laisser les constater en évitant de lui mentionné d'emblée. Il développera ainsi ses méthodes de travail et sa capacité à s'autocorriger.



Annexe 1 : Plateaux de classement Montessori 



samedi 9 avril 2016

Développer la fluidité en lecture par la relecture

Objectifs :
Développer la fluidité en lecture

Lorsqu'il est question de la fluidité en lecture, il s'agit en fait de la l’habileté de l'enfant à lire un texte avec exactitude et rapidité. Généralement, les élèves qui lisent de manière fluide comprennent bien les textes qu’ils lisent puisqu'il est nécessaire de lire de manière fluide pour pouvoir se concentrer sur la signification du texte. Toutefois, une lecture fluide ne garantit pas automatiquement la compréhension. En effet, certains lecteurs ne comprennent pas les textes qu’ils lisent, et ce, malgré une lecture exacte et aisée. Les activités sur la fluidité en lecture de texte s’adressent donc aux élèves qui décodent avec exactitude les mots écrits, mais qui ont une lecture hésitante ou très lente. Elles ont pour but d’améliorer la vitesse, le rythme et l’expression de la lecture et non d’améliorer l’exactitude de la lecture. Les plus efficaces pour développer les habiletés de fluidité en lecture sont les activités de relecture du même texte, telles que présentées ci-dessous, qui consistent à demander à un élève de relire plusieurs fois le même passage. Pour que l'activité soient efficace, il est important que l’enfant soit capable de lire 95% des mots de ce passage correctement.

Activité 1 :
Afin de favoriser le développement d’une lecture fluide chez le lecteur moins habile, il convient de lui offrir un modèle de lecture fluide (un enseignant ou un parent) et de lui demander d’imiter ce modèle. Dans cette activité structurée, le modèle lit aux élèves un court passage avec expression et en respectant les marques de ponctuation (les pauses). Ensuite, l'enfant lit la partie lue par le modèle de la même façon que ce dernier. Cette lecture dites en écho se poursuit pour tout le passage.

Activité 2 :
Pour débuter, l’adulte sélectionne un passage d'environ 100 mots qui correspond au degré d’autonomie de l’élève


1. La première journée, il chronomètre le temps pris par l’enfant pour lire ces 100 mots. Dans un tableau, il inscrit le titre de l’histoire, la date et le temps de lecture du jeune

2. Les deuxième, troisième et quatrième jours, l’élève relit le même passage et inscrit de nouveau son temps de lecture dans un tableau.
3. Le cinquième jour, celui-ci relit une autre fois le même passage et inscrit une dernière fois son temps de lecture dans son tableau. L’adulte peut alors tracer un graphique des temps de lecture de l'enfant pour illustrer sa progression. Il sélectionne ensuite un autre passage pour l’élève et recommence cette activité autant de fois que désiré.
*Plusieurs textes différents peuvent être utilisés pour réaliser cette activité. Cependant, il faut s’assurer que les textes proposés au jeune augmentent en niveau de difficulté tout en demeurant intéressant pour celui-ci et adapté à son niveau d'autonomie. Évidemment, il existe une multitude d'activité visant l'amélioration de la fluidité en lecture. J'ai sélectionné celles-ci puisqu'elles nécessitent très peu de matériel et qu'elles créent une belle motivation pour les jeunes, qui voient leur évolution en lecture sur une courte période de temps.

Ce type d'activité est utilisé plutôt fréquemment dans un cadre scolaire. Si vous souhaitez voir de quelle façon sont comptabilisé et évalué les résultats des jeunes lors de ces activités, je dépose ici une grille d'évaluation prévue à cet effet.




mardi 5 avril 2016

Projet parascolaire: Une histoire racontée

Objectif(s) :
- Utiliser les technologies pour augmenter l’intérêt des élèves pour la lecture
Les activités parascolaires étant réalisées dans le but de motiver les jeunes dans leurs apprentissages, tels que mentionnés ci-haut, j'ai proposé à une direction d’école, avec l'aide de l'enseignante en orthopédagogie, la création de l'une de ces activités. Une fois cette proposition acceptée, l'enseignante m'a fait part d'une problématique au niveau de la lecture. Celle-ci m'a expliqué que les nouvelles technologies, telles que les ordinateurs et les tablettes électroniques, détournent grandement l'intérêt des élèves pour la lecture, qui décline apparemment très rapidement. Ce manque d'intérêt est problématique puisqu'il est évident que les jeunes qui ont de bonnes aptitudes en lecture réussissent mieux dans l'ensemble de leurs cours, comparativement à ceux qui ont de la difficulté à lire adéquatement. Parallèlement à cette récente problématique, j'ai opté pour une activité parascolaire qui favoriserait l'intérêt des jeunes pour la lecture en utilisant leur soif d'électronique. Ainsi, toujours en étroite collaboration avec l’enseignante, j'ai élaboré le projet parascolaire «une histoire racontée». Le projet implique la participation volontaire de quelques élèves de quatrième année. Ces élèves ont le mandat de se choisir un livre d'histoire qu'ils doivent apprendre à lire à voix haute pour ensuite être filmé au moment de leur lecture. La vidéo servira par la suite de ressources électroniques aux enseignants du préscolaire et de première année. Évidemment, ces élèves recevront une légère formation pour développer leurs habiletés en terme de lecture d'histoires destinées aux tout-petits. Ils auront également la possibilité de créer leur propre diaporama, qui sera finalement gravé sur un DVD. Bien que cette dernière partie implique une charge de travail supplémentaire, l'intention derrière celle-ci est toujours de hausser l'intérêt des élèves pour la lecture et de leur donner la motivation de s'impliquer dans l'activité. Quant aux plus jeunes, ils seront sans doute plus intéressés de visionner ces histoires, à la télévision ou sur l'ordinateur de la classe, que de simplement les écouter avec les méthodes traditionnelles.

Les résultats de ce projet parascolaire à court terme se sont avérés très enrichissants sur le plan académique. Dès le départ, les élèves de quatrième année ont démontré un fort intérêt pour l'activité. Ainsi, les cinq élèves inscrits ont participé activement aux ateliers préparatoires en plus de relire leur livre de lecture respectif en dehors des périodes de rencontre. Leurs progrès étaient visibles d'une rencontre à l'autre, et ce, malgré le peu de temps qui les séparait. Cette motivation, dont l'ampleur était inattendue, est apparemment dût à la création de vidéo. En effet, les enfants accordaient une grande importance à leur performance devant la caméra, de sorte qu'ils prenaient le projet très au sérieux. Le stress initial que représentait la caméra s'est rapidement transformé en excitation, et leur niveau de lecture s'en ais évidemment ressenti tout aussi rapidement. Ceux-ci ont même offert d'entreprendre la lecture d'un second livre dans le but de se faire filmer à nouveau, proposition que nous avons acceptée avec plaisir! En somme, les apprentissages réalisés par les cinq élèves sont considérables au niveau de leur lecture, ce qui sera sans doute visible dans l'ensemble de leurs résultats scolaires à long terme.

Voici un extrait du produit final :




Dans le cas des enseignants, j’espère que cet article vous inspire à la réalisation de projets parascolaires en lien avec les technologies, avec lesquelles vous captiverez sans aucun doute vos élèves ! Pour ce qui est des parents, n’hésitez pas à proposer des idées semblables à l’enseignante de votre enfant, qui cherche peut être son prochain sujet d’activité parascolaire !

lundi 4 avril 2016

Le jeu du nombre mistère

Objectif(s):
- Comparer des nombres
- Comprendre les liens de prédécession et de succession des nombres

Pratiquer un apprentissage sous forme de jeux permet de consolider rapidement la notion pour que l'élève soit ensuite en mesure de l'utiliser dans un contexte plus théorique. Ainsi, l'activité proposée ici est un jeux, particulièrement rapide et simple à réaliser, tant à la maison que dans un cadre scolaire. Celle-ci nécéssite seulement d'avoir une droite numérique (numéroté) de la suite de nombre que l'on souhaite travailler avec le jeune, qui peut même être fait par celui-ci sur une feuille blanche, ainsi qu'une petite quantité de pâte adhésive réutilisable ou de pâte à modeler.

Pour commencer, l'enseignant dit à l'élève qu'il a noté un nombre qui se situe sur la droite numérique qui lui est présentée. Il lui explique que celui-ci devra tenter de deviner de quel nombre il s'agit. Ainsi, lorsque l'élève dit un nombre, l'enseignant lui répond que le nombre est exact, si tel est le cas, ou bien il lui précise si ce nombre est plus grand ou plus petit que le nombre qu'il a choisit au départ. L'élève colle alors un morceau de pâte adhésive sur le nombre inexact pour rétrécir sa droite numérique. Chaque nombre inexact rétrécit donc les possibilités, facilement visible sur la droite numérique. La partie se poursuit ainsi jusqu'à ce que l'élève devine le nombre noté par l'enseignant. Il est ensuite possible de commencer une nouvelle partie, en inversant les rôles si le jeune le souhaite. 

Exemple d'une partie: Les nombres de 100 à 200
1. L'enseignant note le nombre 176, qu'il ne montre pas à l'élève.
2. L'élève tente de deviner ce nombre. Il demande à l'enseignant s'il s'agit du nombre 170.
3. L'enseignant lui répond que sa réponse est inexacte et que le nombre qu'il a choisit est plus grand que celui qu'il a nommé.
4. L'élève pose un morceau de pâte adhésive sur le nombre 170 pour se rappeler que tous les nombres en-dessous de celui-ci sont éliminés.
5.  L'élève tente à nouveau de deviner le nombre, en proposant cette fois le nombre 180.
6.  L'enseignant lui répond que sa réponse est inexacte et que le nombre qu'il a choisit est plus petit que celui qu'il a nommé.
7. L'élève pose un morceau de pâte adhésive sur le nombre 180 pour se rappeler que tous les nombres au-dessus de celui-ci sont éliminés. Sa droite numérique se limite donc maintenant aux nombres entre 170 et 180.
8. L'élève tente à nouveau de deviner le nombre, en proposant cette fois le nombre 175.
9. L'enseignant lui répond que sa réponse est inexacte et que le nombre qu'il a choisit est plus grand que celui qu'il a nommé.
10. L'élève pose un morceau de pâte adhésive sur le nombre 175 pour se rappeler que tous les nombres en-dessous de celui-ci sont éliminés.
11. L'élève tente à nouveau de deviner le nombre, en proposant cette fois le nombre 177.
12. L'enseignant lui répond que sa réponse est inexacte et que le nombre qu'il a choisit est plus petit que celui qu'il a nommé.
13. L'élève pose un morceau de pâte adhésive sur le nombre 177 pour se rappeler que tous les nombres au-dessus de celui-ci sont éliminés. Sa droite numérique se limite donc maintenant aux nombres entre 175 et 177. Il est donc certain que le nombre noté par l'enseignant est 176.

Ce jeu est une façon simple et surtout amusante d'amener le jeune à faire des liens de précession et de succession entres les nombres, c'est-à-dire de trouver les nombres plus petits ou plus grands, lorsqu'il doit se servir des réponses de l'enseignant pour rétrécir sa droite numérique. De plus, il compare continuellement les nombres entre eux puisqu'à chaque fois qu'il propose un nombre, il doit d'abord se demander si celui-ci faut partie de la liste de nombres possibles (en se référant à sa droite numérique). Évidemment, la droite numérique n'est pas obligatoire. Toutefois, considérant que le jeune est en apprentissage, ce support visuel est un atout qui augmente la fluidité et l'assurance de ce dernier lorsqu'il propose des nombres, en plus de dynamiser l'activité et de concrétiser les mathématiques. Par ailleurs, ce jeu, que les enfants apprécient à coup sûre, n'a aucune contrainte de temps et ne demande que très peu de matériel!




samedi 26 mars 2016

La mascarade des mots

Objectifs :
Développer la conscience phonologique
Développer la conscience phonémique

L'apprentissage de la lecture chez l'enfant passe d'abord par le développement de sa conscience phonologique, c'est-à-dire son habileté à identifier et à manipuler les mots dans une phrase et les parties d’un mot (les syllabes, les rimes et les phonèmes). Ensuite vient l'étape du développement de la conscience phonémique, qui est le plus haut niveau de la conscience phonologique. Celle-ci correspond à l’habileté à identifier et à manipuler les phonèmes, soit la plus petite unité de son capable de produire un changement de sens dans un mot. De plus, la substitution phonémique est une opération phonologique qui développe l'habileté à observer les différences et les ressemblances entre les mots, ce qui contribue à faciliter la lecture globale de l'enfant ainsi que son acquisition des représentations orthographiques. C'est pourquoi le développement de ces deux habileté est visé par l'activité suivante.

Dans un premier temps, l'enseignant présente un mot à l'élève, par exemple le mot « mouche ». Il lui demande ensuite ce qui se passe lorsqu'on remplace la première lettre du mot, soit le « m », par une autre lettre, telle que la lettre « b ». Le mot se transforme alors en un nouveau mot : « bouche ». L'enseignant reprend l'exercice avec le mot initial en changeant la première lettre par une autre, telle que la lettre « l ». Encore une fois, le mot est transformé et forme un nouveau mot : « louche ». L'enseignant peut continuer l'exercice en changeant ainsi le phonème initial, ou bien recommencer avec un mot différent. Il peut également demander à l'enfant de proposer des mots qui se transforment lorsqu'on change le premier son.

* Il existe une multitude de mots avec lesquelles cette activité peut être fait, tel que présenté à l'annexe 1.

Annexe 1: liste de mots




dimanche 13 mars 2016

L'enseignement gagnant des mathématiques

Objectifs :
Optimiser son enseignement des mathématiques

La mathématique est un domaine d'apprentissage qui pose souvent problème chez les élèves du primaire. C'est pourquoi une multitude de techniques d'enseignement et d'exercices ciblées ont déjà été créés pour pallier ces difficultés. Ainsi, cette article ne vise pas à vous enseigner l'une de ces techniques, mais plutôt à vous outiller sur l'approche à adopter lors de l'enseignement des mathématiques, toutes notions confondues.

De plus, en vous basant sur ces conseils, vous serez en mesure de bien sélectionner les activités qui vous seront proposer à l'avenir. Vous pourrez même les adapter de sorte qu'elles incluent l'ensemble des solutions gagnantes en mathématique présentées ci-dessous.

** L'enseignement présenté ici s'applique à un groupe d'élève. Toutefois, il est simple de l'adapter de manière à l'utiliser avec un élève seulement. L'important, c'est d'avoir les bases. Pour le reste, utilisez votre imagination et faites-vous confiance !

Conditions gagnantes en mathématiques :

1. PROMOUVOIR UNE ATTITUDE POSITIVE
* Aider les élèves à réaliser la présence de la mathématique dans leur vie.
* Utiliser des problèmes variés et stimulants provenant de la vie quotidienne des élèves.
* Accepter l'erreur et la prise de risque.
* Laisser les élèves interagir entre eux.
* Permettre aux élèves de participer activement aux expériences mathématiques.

2. PROPOSER DES TÂCHES ADAPTÉES AU NIVEAU DES ÉLÈVES
* Accepter que l'apprentissage soit plus difficile ou plus lent pour certains, tout en maintenant des exigences élevés.
* Offrir des défis se situant dans leur zone proximale (objectifs réalisables) de développement.
* Faire preuve de souplesse en permettant aux élèves d'utiliser leurs propres stratégies et les inciter à en explorer de nouvelles.
* Considérer les différentes façons de réfléchir et de raisonner comme des pistes permettant de mieux comprendre le cheminement des élèves.
* Diversifier les types de regroupements des élèves.
* Avoir une solide compréhension du développement, de l'articulation et de la progression des concepts et processus mathématiques afin de rendre leur apprentissage accessible.

3. METTRE L'ACCENT SUR LA COMPRÉHENSION ET LA CONSTRUCTION DES CONCEPTS
* Amener les élèves à utiliser des processus personnels pour démontrer leur compréhension.
* Recourir à des modes de représentation variés.
* Miser sur la compréhension plutôt que sur la mémorisation.
* Alterner entre l'exploration et l'enseignement systémique.
* Utiliser du matériel de manipulation varié.
* S'appuyer sur les connaissances antérieures des élèves.
* Démontrer explicitement les liens entre les différents concepts.
* Encourager le développement des stratégies d'autorégulation.

4. RECONNAÎTRE L'IMPORTANCE DE LA MÉTACOGNITION
* Guider les élèves dans leur processus de réflexion par un questionnement favorisant le raisonnement et la réflexion
* Susciter la réflexion avant, pendant et après la tâche 
* Modéliser des stratégies métacognitives.

mercredi 9 mars 2016

Un iPad pour l'élève en difficulté

Objectifs :
Utiliser le iPad comme outil d'apprentissage

La technologie étant très présente dans la vie de cette génération d'élèves, il est devenu primordial pour l'enseignant d'ajuster ses interventions en utilisant celles-ci dans un but pédagogique. Le iPad peut s'avérer un outil d'apprentissage très efficace si on l'utilise à bon escient. Il faut dire que l'outil en soi devient très attirant pour l'élève et, s'il est bien utilisé, devient un outil remarquable dans le développement des compétences en lecture, écriture et mathématique. On peut l'utiliser presque sans limites si on use de stratégies et d'ingéniosité. Les applications fournissent à l'élève la possibilité de développer ses compétences en travaillant diverses notions d'apprentissage. Comme les applications destinées à l'élève sont construites en donnant un feedback immédiat à l'élève, celui-ci peut l'utiliser avec autonomie aussi à l'école qu'à la maison. Cependant, pour que l'utilisation du iPad à des fins pédagogiques soit efficace, il faut prendre le temps d'explorer l'application avec l'élève et de faire un enseignement explicite des notions à travailler.

Les bases de l'utilisation du iPad avec l'élève :
1. L'enseignant doit manipuler le iPad pour en devenir à l'aise avec son utilisation.
2. L'enseignant cible un objectif précis à travailler avec l'élève, cette objectif doit être prélevé dans le plan d'action personnalisé de l'élève.
3. L'enseignant choisit des applications dans le répertoire correspondant à l'objectif visé dans le plan d'action. Le choix de plusieurs applications est recommandé pour la variété des exercices et éviter que l'élève devienne blasé par une même application. Cependant, il est important de s'arrêter sur une application pour au moins trois séances afin que l'élève s'habilite à l'utiliser et soit capable de porter une appréciation de l'application.
4. L'enseignant mentionne l'intention d'apprentissage à l'élève et de l'utilité de pratiquer les notions de l'application.
5. L'enseignant fait un modelage à l'élève pour montrer comment utiliser l'application et démontrer les stratégies à utiliser pour réaliser les activités de l'application.
6. L'élève s'habilite à utiliser l'application en pratique guidée par l'enseignant.
7. L'élève utilise l'application de lui-même.
8. À l'aide de différents exercices, l'enseignant s'assure que l'élève face le transfert de ses apprentissages du iPad à un travail réalisé en classe.


Sur ces bases, il est bien sure possible de faire une utilisation pédagogique du iPad à la maison de manière simple. Même les devoirs de la semaine peuvent être fait sur un iPad grâce à des applications telles que Allo Prof. Cet outil est donc polyvalent et motivera sans aucun doute vos jeunes à persévérer dans leurs apprentissages!

dimanche 28 février 2016

Raoul: les particularités du "c" et du "g"

Objectif(s):
- Différencier les contextes où le "c" fait un son doux ("sssss") ou un son dur ("kkkk").
- Différencier les contextes où le "g" fait un son doux ("jjjjj") ou un son dur ("gguu").


Laissez-moi d'abord vous présenter mon ami Raoul:
Maintenant que l'enfant a constaté par lui-même que l'histoire de la marionnette est véridique, il faut lui apprendre à utiliser la procédure de lecture des mots contenant un "c" ou un "g" qui y est rattachée. Ainsi, on lui présente la feuille de stratégie (annexe 1) et la lit avec lui. À la suite de cette lecture, il est important de faire un modelage de cette stratégie, c'est à dire de faire devant l'enfant et à voix haute les étapes de la stratégie dans une situation concrète. C'est ensuite au tour du jeune de la mettre en application avec le mot "camion", par exemple, en le guidant dans cette mise en pratique. On écrit le mot "camion", puis lit chacune des étapes de la stratégie au jeune en l'invitant à effectuer l'étape qui a été lue. Après chaque étape, on l'invite à faire un crochet sur sa feuille pour indiquer que l'étape à bel et bien été effectuée. Lorsque le processus est terminé, on reprend avec des mots différents, tels que "gilet", "clé", "goutte", "citron", "pouce", etc.
Quand il est habile à utiliser la stratégie, on lui remet une feuille pour qu'il s'exerce de manière autonome (annexe 2). On lui explique la consigne, soit qu'il doit classer les mots dans le tableau en plaçant ceux qui contiennent un "c" doux dans l'espace prévu à cet effet et qu'il doit indiquer les mots qui contiennent un "c" dur dans l'espace prévu pour cela. On fait reformuler la consigne à l'enfant et lui explique à nouveau, au besoin.  Lorsqu'il a terminé sa feuille d'exercice, on la corrige ensemble en effectuant chacune des étapes de la stratégie au tableau.
On invite finalement le jeune à réutiliser cette stratégie lorsqu'il lire des mots et des phrases qui contiennent un "c" ou un "g".


Raoul est un garçon, présenté à l'enfant à l'aide d'une marionnette, qui est en colère puisqu'il se chicane avec les "c" et les "g". Ainsi, à chaque fois qu'une lettre du prénom "Raoul" se trouve immédiatement après le "c" et le "g", cette dernière lettre se fâche et produit sons dur. 

*La marionnette est très importante puisqu'elle crée un impact visuel chez le jeune, qui sera alors plus enclin à ce souvenir de ce "truc" lorsqu'il sera utile pour lui de l'utiliser.

Après avoir raconté cette courte mise en contexte à l'enfant, on valide avec lui ce que Raoul affirme:
On écrit une syllabe avec la lettre "c" devant le "r", puis de devant le "a", et ainsi de suite pour toutes les lettres du nom Raoul et on demande à l'enfant de nous dire le sons de chacune de ces syllabes, qui produiront toutes un sons dur. Puis, nous reprenons l'exercice avec la lettre "g". Ensuite, pour confirmer à l'élève que le "c" et le "g" crées un son dur seulement quand elles sont jumelées avec le les lettres du prénom de Raoul , on écrit une syllabe avec la lettre "c" devant le "y", puis le "i" et le "e", et on demande au jeune de nous dire encore une fois le sons de chacune de ces syllabes, qui produiront un son doux. Puis, nous reprenons l'exercice avec la lettre "g".





Annexe 1




Annexe 2






vendredi 12 février 2016

La confusion des sons; le « b » et le « d »

Objectifs :
Différencier la lettre « b » et la lettre « d »

La proximité visuelle du « b » et du « d » entraîne la confusion de leur son respectif pour un bon nombre d'élèves. Pour remédier à cette difficulté, différencier ces deux lettres par des gestes différents auxquels l'enfant peut se référer en tout temps est une solution qui a fait ses preuves. C'est donc cette stratégie qui est présentée dans cet article. Évidemment, le concept peut être appliqué à d'autres lettres sujettes à la confusion visuelle, tels que le « p » et le « q ».

Étape 1 : Enseigner et pratiquer le geste du « b » et celui du « d » illustré sur cette image

Étape 2 : Utiliser la technique précédente pour repérer les « b » et les « d » puis leur ajouter un élément pour les différencier visuellement, tel que demandé dans la consigne de l'exercice ci-dessous


Étape 3 : Découper les images puis les prononcer à voix haute pour les coller dans le tableau dans la colonne qui correspond à la lettre qu'ils contiennent.











Bien entendu, il existe beaucoup d'activités touchant à ce type de difficulté. L'important, c'est de varier leur style pour permettre à l'enfant de faire un transfert de ses apprentissages dans un maximum de contextes différents. Maintenant, à vous de jouer!





mardi 2 février 2016

Activité de la rentrée: Le village des minions

Objectif(s) spécifique(s):
- Connaître le nom de chaque élève et leurs intérêts respectifs
- Créer un climat de groupe


Dans le but de connaître le nom de chaque élève et leurs intérêts respectifs, l'enseignant les invite, lors de la première journée de classe, à créer un minion qui les représente. Pour la première partie de l'activité, les jeunes choisissent un canevas de petite créature jaune parmi ceux proposés et reçoivent une étiquette autocollante sur laquelle ils inscrivent leur nom, tel que présenté à l'annexe 1. Ces modèles ont la forme de cartes de voeux pour permettre aux l'élèves d'écrire à l'intérieur. Après avoir apposé l'étiquette sur la salopette de leur minion, les élèves sont prêts à commencer l'activité animée par l'enseignant. Ce dernier doit leur poser des questions en lien avec leurs intérêts personnels, tels que leur sport ou leur animal préféré, leurs projets ou leur métier futur. Ces informations lui serviront tout au long de l'année puisqu'il pourra reprendre ces éléments pour intéresser les jeunes aux activités pédagogiques réalisées en classe. Si l'ensemble du groupe aime les chiens, par exemple, il serait pertinent de proposer à ses membres un texte sur ce sujet lors d'un exercice de compréhension en lecture. Ils seraient sans doute plus motivés à accomplir la tâche. Autrement-dit, développer la motivation intrinsèque des élèves est certes plus simple lorsque l'on connaît leurs intérêts. Finalement, lorsqu'ils ont répondu aux questions de l'enseignant et qu'ils ont inscrit leurs réponses à l'intérieur de leur minion, ils ont la possibilité de le colorier. C'est la dernière étape de la personnalisation de leur petit bonhomme jaune. Un exemple de ce à quoi peut ressembler le résultat final est présenté à l'annexe 2. Idéalement, même si les réponses aux questions sont personnelles, cette activité devrait être l'occasion pour les jeunes d'entrer en contact avec leurs camarades.
La seconde partie de l'atelier vise à créer un bon climat au sein du groupe d'élèves. Elle sert à prévenir, entre autre, les problèmes de comportement et la mauvaise communication entre les membres de la classe, y compris l'enseignant. Lors de celle-ci, le groupe-classe doit créer, toujours avec l'aide de l'enseignant, les règles qui régiront leur classe, soit le village des minions. Celles-ci doivent évidemment concorder avec le code de vie appliqué par l'établissement scolaire, c'est pourquoi l'enseignant joue un rôle de médiateur durant l'activité. Il en profite d'ailleurs pour inclure ses attentes aux règles établies par les jeunes. En prenant ainsi part au processus décisionnel, les élèves comprennent mieux les règlements et leurs fondements. Ils sont donc moins enclins à les contester au cours de l'année scolaire. C'est le premier avantage d'établir un tel climat démocratique. Pour mieux les intégrer dans leur quotidien, un modèle du village et de ses règlements est affiché dans la classe. Les enfants ont ainsi un visuel à lequel se référer en permanence. Ils doivent se sentir inclus dans le processus de décision des règlements pour être en parfait accord avec le code de vie qui en résulte. D'ailleurs, si certaines règles s'appliquent seulement pour un aspect ou à un endroit précis de l'école, elles peuvent être positionnées en conséquent dans le village, puisque les zones sont divisées. Par exemple, le règlement entourant les déplacements des élèves peut être placé sur le chemin du village reliant la cours d'école et la classe. Aussi, les endroits représentés dans le village peuvent facilement être adaptés selon les préférences de l'enseignant, qui peut y inclure des éléments extérieurs au milieu scolaire, tels qu'une animalerie, une patinoire ou un restaurant. L'important est d'intéresser les élèves aux activités d'apprentissage pour développer leur envie d'apprendre. Au final, les jeunes auront le sentiment d'être en contrôle de leur cheminement scolaire et auront confiance en leurs pairs ainsi qu'en leur enseignant.
La dernière partie de l'activité consiste à intégrer les minions dans le village. Chaque élèves doit placer son personnage à l'endroit qu'il préfère parmi les zones qui le composent. Il doit ensuite justifier ce choix devant ses camarades en racontant une anecdote en lien avec celui-ci, par exemple. Cette partie est une intégration imagée de chaque enfant parmi les autres, ce qui concrétise la notion de groupe. C'est d'ailleurs une occasion supplémentaire pour ses membres d'apprendre à se connaître et de se découvrir des intérêts communs puisque ceux qui place leur bonhomme au même endroit ont certainement une attirance pour un même sujet. Il s'agit également de bonnes références pour l'enseignant qui souhaite orienter ses projets scolaires vers les préférences de ses élèves. En poussant un peu plus loin cette idée, il est même possible de rejoindre le concept d'apprentissage par les pairs. Les élèves qui ont choisi de placer leur minion à la patinoire, par exemple, ont sans doute plus de connaissances sur les sujets connexes à ce lieux que ceux qui ont choisi l'animalerie. Ainsi, si une activité d'apprentissage a pour thématique un des sujets connexes à la patinoire, ces élèves pourront partager leurs connaissances supplémentaires avec les autres, ce qui peut s'avérer très valorisant. En variant les thèmes des activités, l'enseignant donne l'occasion à tous ses élèves de démontrer leurs savoirs particuliers à leurs pairs.


 En somme, l'atelier est un dérivé de réseau de concepts joints aux récits des schtroumpfs, des petites créatures bleues se différenciant par leur personnalité et vivant dans un village de champignons aménagés en maisons. La présence du réseau de concepts se traduit par les questions portant sur les intérêts personnels à lesquelles les élèves doivent répondre, alors que les récits des schtroumpfs sont présents dans la création de bonhommes personnalisés et dans la conception d'un village des minions (très similaire au village des schtroumpfs). Par ailleurs, ces trois activités s'adressent principalement à des jeunes de niveau primaire. Elles peuvent être adaptées de manière à être réalisées par des enfants au préscolaire, en utilisant le dessin plutôt que l'écriture pour compléter les minions, par exemple. De plus, les parties deux et trois sont applicables uniquement en début d'année scolaire, lorsque l'enseignant souhaite mettre en place sa gestion de classe démocratique, c'est-à-dire les règlements à respecter, et planifier des activités d'apprentissage personnalisées. Ainsi, la première partie est plus malléable puisqu'elle peut être utilisée seule, ce qui nécessite une plus courte période de temps. C'est une excellente façon d'entrer en contact avec des jeunes pour la première fois. Ils sentent l'intérêt que l'enseignant porte envers eux et, si ce dernier leur présente son modèle personnalisé de l'activité, soit son propre minion, ils développent eux-mêmes une curiosité pour celui-ci, qu'ils apprennent à connaître à travers cet atelier. 
Annexe 1







Annexe 2